En août 2019, à l’occasion d’une réunion du G7, le Guardian titrait avec une pointe d’ironie une photo des Chefs d’Etat: “La fin d’une Epoque”
“Biarritz, c’est le glamour du vieux monde, surplombant le golfe de Gascogne, avec de douces brises et une lumière dorée du soir sur ses plages. Il évoque une grandeur d’une autre époque où l’Europe était le centre du monde.
Le sentiment d’importance [des dirigeants participant au G7], combiné à leur impuissance évidente, rappelait les dynasties dirigeantes de l’Europe à la veille de la première guerre mondiale, complètement inconscientes du fait que leur monde allait s’achever”
Au même moment, je visitais le château dont venait d’hériter un ami, château qui était dans sa famille depuis plus de trois siècles mais qui est en train de se dégrader. Je fus saisi par le parallèle entre ce que je voyais, le passé de la demeure, son avenir plus qu’incertain et cette photo du Guardian.
Je fis plusieurs séjours avec mon appareil photo pour décrire ces sensations bizarres. Dans certaines parties, la grandeur reste préservée, on peut y croire. Il reste des traces de la vie d’avant (qui fut grande) mais les ravages du temps sont bien visibles. On peut y voir également les traces d’une maladie qui ronge petit à petit, comme le cancer.
La fin d’une époque peut être soit l’occasion d’une chute soit celle d’une renaissance. Pour notre monde comme pour ce château, l’avenir reste à écrire.